La Fondation Rockefeller a lancé une initiative de crédits carbone visant à fermer prématurément 60 centrales à charbon dans les pays en développement d’ici 2030, afin d’accélérer la transition énergétique mondiale.
Financement carbone pour sortir du charbon
Intitulée « Coal to Clean Credits Initiative » (CCCI), l’initiative utilise les marchés du carbone pour financer la fermeture anticipée de centrales à charbon et les remplacer par des énergies renouvelables. Verra, organisme de normalisation carbone, a validé la méthodologie permettant aux projets de quantifier les réductions d’émissions et d’émettre des crédits.
Un projet pilote aux Philippines
Le premier projet du CCCI sera la centrale SLTEC (South Luzon Thermal Energy Corporation) aux Philippines, dont la fermeture est prévue l’an prochain. Les partenaires incluent ACEN, GenZero, Keppel, Mitsubishi et Diamond Generating Asia.
Une opportunité d’investissement majeure
Joseph Curtin, directeur du programme, estime que les 60 projets pourraient attirer jusqu’à 110 milliards de dollars d’investissements publics et privés d’ici 2030. Environ 1 000 centrales éligibles ont déjà été identifiées.
Soutenir les travailleurs et les communautés
Les revenus des crédits carbone serviront à compenser les pertes, financer le stockage d’énergie et accompagner les travailleurs et les communautés locales, selon Eric Francia, PDG d’ACEN. Seuls les projets rentables et adossés à des engagements fermes de non-développement de nouvelles centrales seront éligibles.
Répondre aux critiques environnementales
Après sept cycles de consultation, la méthodologie CCCI garantit que seuls les actifs non obsolètes et engagés dans une sortie du charbon pourront en bénéficier.
Dernière réflexion – Un outil climatique stratégique ?
Malgré les doutes, l’initiative pourrait prouver que les crédits carbone peuvent accélérer la sortie du charbon. Le modèle SLTEC fera-t-il école dans le monde entier ?