Les entreprises de technologie financière qui ont autrefois profité des taux d’intérêt élevés sont désormais mises à l’épreuve, alors que les taux mondiaux commencent à baisser en 2025, soulevant des questions sur la durabilité de leurs modèles de revenus.
Données principales : pression sur le revenu net d’intérêts
Après avoir souffert des hausses de taux en 2022, les fintechs ont vu leurs revenus grimper grâce à l’augmentation du revenu net d’intérêts. En 2024, Robinhood, Revolut et Monzo ont affiché des bénéfices importants. Robinhood a déclaré un bénéfice de 1,4 milliard $, grâce à une hausse de 19 % de son revenu net d’intérêts à 1,1 milliard $. Revolut a vu ce chiffre augmenter de 58 %, portant le bénéfice à 1,1 milliard £. Monzo a enregistré son premier bénéfice annuel avec une hausse de 167 % du revenu net d’intérêts.
Contexte : les risques liés à la baisse des taux
La baisse des taux de référence soulève des inquiétudes sur la dépendance des fintechs aux revenus d’intérêts. Au Royaume-Uni, ClearBank a enregistré une perte avant impôts de 4,4 millions £ en raison d’un passage aux revenus basés sur les frais et des coûts d’expansion dans l’UE.
Avis d’experts sur les stratégies fintech
« Un environnement de taux d’intérêt en baisse peut poser des défis pour les fintechs dont le modèle repose sur le revenu net d’intérêts. »
– Lindsey Naylor
Les taux plus bas peuvent révéler des vulnérabilités mais aussi mettre en lumière la capacité d’adaptation des entreprises disposant de stratégies de revenus diversifiées.
Perspectives : diversification comme tampon
Certaines fintechs diversifient déjà leurs offres. Revolut propose des services de trading et prévoit de lancer des forfaits mobiles au Royaume-Uni et en Allemagne. Bunq, qui cible les nomades digitaux, a augmenté son bénéfice de 65 % en 2024.
« Les néobanques avec des revenus diversifiés sont mieux préparées à gérer cette transition. »
– Barun Singh
Avec la baisse des taux, les fintechs dépendantes des intérêts peuvent-elles s’adapter à temps ou seules les plus diversifiées survivront-elles ?